Cyrano de Bergerac est un conte. Une chimère, une légende, presque un mythe de la littérature comme Don Quichotte, comme Hamlet.

Voilà la caractéristique première de Cyrano : sa relation étrange au monde réel, entre rêve et réalité, entre la clarté d’un monde imaginaire, et les ombres, les zones obscures de cette réalité, sans jamais perdre le contact ni avec la prose, le langage du réel et du quotidien, ni avec les fantaisies verbales de la poésie. Mais la réalité de Cyrano, avant tout, c’est la souffrance. La souffrance d’un homme qui se sait laid, sans commune mesure. La souffrance d’un homme qui se bat contre la bêtise humaine. La souffrance d’un homme qui aime une femme, sans le moindre espoir de se sentir aimé en retour. Et ses armes, au-delà de sa maîtrise incroyable de l’escrime, seront sa liberté de penser, sa liberté excessive face à une société stricte et codée et son langage fantaisiste, d’une poésie folle et insensée, son goût de séduire par le verbe. Le spectacle que nous proposerons baignera sans cesse dans cet univers-là : ce mélange du réel et de l’imaginaire, cette liberté de ton propre à ces personnages affranchis des codes, cette fantaisie poétique. Costumes inspirés du 17ème siècle, une scénographie dans laquelle un escalier conduira les personnages vers le cÅ“ur de leur histoire. Roxane, libre elle aussi d’aimer et d’être aimée, exigeante et précieuse, sera le pôle central de cette histoire dans laquelle deux hommes vont y brûler leur âme : le jeune Christian, ignorant des finesses de l’esprit, cÅ“ur généreux et maladroit, et Cyrano, ce grand fou, fou de laideur, fou de poésie. © Bouffon Théâtre Distribution : Jean-François EONO Véronique BOUTONNET Stéphane DUCLOT Sébastien BOUDROT Denis MARIETTE Mise en scène et scénographie Richard ARSELIN Musique Franck Etenna Costumes Les Vertugadins