« Cyrano s'est installée dans l'histoire du genre français, solidement. Nos goûts pourront changer souvent encore, Cyrano ne changera plus ! » prédit Gérard Bauër, lors de la reprise par Victor Francen.
Un Cyrano tout neuf
« Tous les interprètes précédents de Cyrano l'ont fait truculent, jovial, farceur, bon vivant. Son héroïsme survenait comme une coquetterie suprême, ses tristesses comme des accidents. Celui-là et celles-ci n'étaient qu'un plumet ou des ombres sur ce fond de gaillard à la belle humeur. Et presque tous les Cyrano ? figures fixées, en somme, au théâtre originairement par un comique ? participaient plus ou moins du genre un peu commun attaché à cet emploi. Monsieur Francen a changé tout cela, il nous présente un Cyrano tout neuf, un Cyrano de grande race, qui hasarde avec hauteur, qui flegmatise, gouille par volonté plus que par tempérament, pour fustiger, châtier ou étonner. Il y a du Don Quichotte et de l'Alceste chez ce grand seigneur aux manières lentes mais larges, à la voix cinglante et âpre ». Le critique Nozières, cité par Robert de Beauplan, dans L'Illustration du 28 janvier 1939.