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Réception à l'Académie Française

4 juin 1903

Regarde ce que tu n'as jamais vu : Vigny fut académicien à quarante-neuf ans, Musset à quarante-deux, Lamartine à quarante, Victor Hugo à trente-neuf? Nous te présentons aujourd'hui un académicien de trente-trois ans !
Le respectable philologue Gaston Paris, s'adressant à la statue de Condorcet ? depuis transformée en canons par les Allemands - en lui présentant Edmond Rostand.



L'illustration du 13 juin 1903 consacre une double page à l'événement :



« Le jour de la réception de M. Edmond Rostand à l'Académie, il n'était pas besoin de franchir le seuil de la salle des séances pour mesurer toute l'importance de cette solennité et en constater la physionomie « éminemment parisienne ». A l'observateur possédant son « Tout-Paris », il suffisait d'assister, attentif, dans la cour de l'Institut, soit à l'entrée, soit à la sortie des privilégiés pourvus de l'insigne faveur de pénétrer sous la coupole. Ce défilé, ces groupes, composés de personnages de marque représentait à divers titres l'élite des monde littéraires, artistique, scientifique, aristocratique, diplomatique, formaient, en quelque sorte, une suite de tableaux animés, d'un caractère suggestif et d'un intérêt documentaire.



La séance de réception de M. Edmond Rostand à l'Académie Française comptera parmi les plus mémorables. Elle fut remarquable, tout à la fois par l'affluence extraordinaire des assistants et par le succès éclatant du jeune académicien. Depuis bien longtemps, on n'avait vu les cartes faire prime à ce point, et, d'après un renseignement puisé au secrétariat de la Compagnie, il faut remonter à la réception de Montalembert, en 1852, pour trouver l'exemple d'un nombre de sollicitations dépassant d'un pareil chiffre celui des places disponibles dans l'enceinte exiguë de l'ancienne chapelle du Collège des Quatre-Nations. Mais, différence notable, en 1852, la politique était de la partie ; elle devait assaisonner de son piment spécial le plaisir d'entendre le chef du parti catholique et M. Guizot se donner la réplique, tandis que, le 4 juin 1903, il s'agissait d'un fête exclusivement littéraire. Devant le très brillant auditoire, qu'une curiosité sympathique avait réuni en rangs étroitement pressés dans un espace trop restreint, entouré de ses deux parrains, MM Jules Clarétie et Paul Hervieu, de M Melchior de Voguë, chargé de répondre au récipiendaire, de M. de Heredia, chancelier, et de M. Gaston Boissier, secrétaire perpétuel de l'Académie, Monsieur Edmond Rostand, debout, svelte et élégant en son frac à palmes vertes, monocle à l'oeil, lut, avec un art consommé de la diction, son prestigieux discours sur Henri de Bornier, qui valut à l'orateur une ovation égale aux triomphes retentissants du poète dramatique. »





Le retour à Cambo

L'accueil de Cambo fut plus vibrant encore. Quand Rostand y revint, paré du titre qu'avaient porté ses maîtres, Hugo ou Musset, il fut accueilli à l'entrée du village par un essaim de cavaliers, et son landau roula sur des jonchées de fleurs, au milieu des salves de coups de fusils.



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Publié le 23 / 04 / 2005.


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