Difficile de suivre la trace de ce militaire, mais Le Bret cite Carbon de Castel-Jaloux comme étant bien le capitaine de la 13ème compagnie des gardes-nobles dans laquelle lui-même et Cyrano s'engagèrent alors qu'ils avaient à peine vingt ans. Il aurait, dit-on, servi de modèle à Savinien pour le rôle du capitaine de Chasteaufort, dans son Pédant joué.
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Dédicacée à Rosemonde Gérard, la Marche des Cadets de Gascogne, mise en musique par Lucien Poujade.
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Qu'en dit Le Bret ?
En 1657, Le Bret, dans sa préface à l'édition des
Etats et Empires de la Lune, note qu'en 1636, Ã
cet âge où la nature se corrompt plus aisément, et la grande liberté qu'il avait de ne faire que ce que bon lui semblait, le portèrent sur un dangereux penchant, où j'ose dire que je l'arrêtais ; parce qu'ayant achevé mes études, et mon père voulant que je servisse aux Gardes, je l'obligeais d'entrer avec moi dans la compagnie de M. de Carbon de Castel-Jaloux.
Les origines de Casteljaloux
Le château de Castel-Jaloux, construit par les seigneurs d'Albret sur la rive gauche de l'Avance (Lot-et-garonne), devrait son nom à la jalousie reprochée à l'un de ses seigneurs ! Pour d'autres, Casteljaloux signifie le château périlleux...
Rostand et les Cadets de Gascogne
Interview d'Edmond Rostand par André Arnyvelde, publiée par les Annales, le 9 mars 1913.
« Et les cadets de Gascogne ! Mais ils existaient tous ! Je n'ai fait qu'arranger un peu les noms. J'ai connu tous ces hobereaux des environs de Toulouse, que j'ai essayé de transcrire dans
Cyrano. J'ai fait avec eux de longues promenades à cheval, quand je passais mes vacances dans la propriété de mes parents. En écrivant leurs répliques, je me disais : Celui-ci est un tel... et voici tel autre... ».
Coquelin et les Cadets de Gascogne
La logique aurait voulu que ce soit le capitaine des Cadets, Carbon de Castel-Jaloux qui présente sa compagnie à de Guiche dans la rôtisserie de Ragueneau, et non un des simples soldats, tel que Cyrano semble l'être. C'est d'ailleurs ce que Rostand avait prévu. Mais Coquelin trouva l'envolée si belle qu'il exigea de la dire lui-même... Et l'auteur céda au caprice de son comédien fétiche...